L’obtention d’un premier emploi et le lancement d’une autoentreprise sont deux étapes importantes, qui ne sont pas pour autant incompatibles. Si ces expériences peuvent se révéler complémentaires et très enrichissantes, elles requièrent néanmoins de la rigueur, le goût du travail et un solide sens de l’organisation.
Le statut d’autoentrepreneur : un cadre juridique privilégié pour se lancer
Créé en 2009, le statut d’autoentrepreneur offre un cadre juridique et fiscal avantageux aux activités qui ne demandent qu’à se lancer. S’il permet d’opter pour une gestion simplifiée et un allègement des cotisations obligatoires, il offre surtout l’avantage d’être cumulable avec d’autres statuts : demandeurs d’emploi, salariés et retraités peuvent accéder à cette forme d’entreprise. Il n’est donc pas impossible de lancer son activité tout en étant salarié d’une entreprise, à condition de ne pas enfreindre une obligation contractuelle (comme une clause d’exclusivité). Si les formalités administratives sont simplifiées dans le cadre de ce régime, certaines obligations concernent une partie des autoentrepreneurs seulement : il s’agit des activités d’import-export, à l’international ou au sein de l’Union Européenne. Ces activités sont alors soumises à des contraintes fiscales spécifiques.
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Si le régime d’autoentrepreneur n’entraîne pas l’obligation d’acquérir un numéro de TVA, ce dernier devient cependant obligatoire pour une activité d’import-export de marchandises. Dans le cadre de l’Union Européenne, les autoentrepreneurs doivent donc se munir d’un numéro de TVA intracommunautaire pour pouvoir réaliser des échanges de marchandises. Ce numéro de TVA intracommunautaire permet en effet aux fournisseurs d’établir une déclaration d’échange de biens (DEB) sans facturer la TVA. L’autoentrepreneur doit également fournir une déclaration de TVA et s’acquitter du taux français auprès du service des impôts dont il dépend.
Le cumul premier emploi et autoentreprise, une question d’organisation
Le cumul d’un premier emploi et d’une autoentreprise peut être une expérience très enrichissante. L’emploi salarié garantit une stabilité financière tandis que l’autoentreprise permet de tester une idée, voire de lancer son activité. Par ailleurs, travailler au sein d’une entreprise permet de se familiariser avec ses coutumes, ses règles tacites et son mode de fonctionnement. Un premier emploi peut donc servir de modèle (à suivre ou non), et permet également d’élaborer son activité à partir des lacunes constatées, ou au contraire des bonnes idées à reproduire. Il peut même s’agir d’un formidable terrain pour partager ses idées, voire rencontrer de futurs partenaires ou clients tout en rompant la solitude des autoentrepreneurs indépendants.
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Si le cumul des statuts de salarié(e) et d’autoentrepreneur est autorisé par la loi, il n’en reste pas moins dur à gérer. Un premier emploi demande généralement beaucoup d’investissement, et une grande capacité d’adaptation. Par ailleurs, si la gestion d’une autoentreprise est largement simplifiée, elle demande néanmoins une grande dose de rigueur dans l’organisation. Il est en effet important d’être à jour dans les déclarations et le versement des cotisations obligatoires. Par ailleurs, l’autoentrepreneur salarié verse une double cotisation auprès de ses organismes de sécurité sociale et de retraite. Le cumul des deux statuts suppose donc de l’aisance au niveau administratif et fiscal, ainsi qu’une bonne organisation.